Lorsque les grands modernistes du XXe siècle ont rompu la vieille orthodoxie du monde antique, si retenue, traditionnelle et paroissiale, ils ont été accueillis avec confusion, insulte et dérision. L’establishment et le grand public ne le comprenaient pas, et ne voulaient pas le comprendre.
Pourtant, assez rapidement, ce schisme artistique, qui a d’abord été ressenti comme la vilification de tout ce qui avait existé, a fini par être accepté, d’abord à contrecœur, puis avec la plus chaleureuse des étreintes. Les grands libérateurs avaient offert une autre façon de comprendre et de s’engager dans la vie.
De la même manière, la photographie dans le contexte des beaux-arts était une idée mal accueillie. Bien qu’elle ait été acceptée comme une percée historique – capturer un moment physique qui ne pourra jamais être revécu est encore à ce jour assez impressionnant, on avait le sentiment qu’elle ne pourrait jamais faire partie de l’histoire de l’art.
« Lors d’une première réunion de la Photographic Society of London, créée en 1853, l’un des membres s’est plaint que la nouvelle technique était « trop littérale pour rivaliser avec les œuvres d’art, parce qu’elle était incapable d' »élever l’imagination ».
« Cette conception de la photographie comme un support d’enregistrement mécanique n’a jamais complètement disparu. Même dans les années 60 et 70, la photographie d’art, l’idée que les photographies pouvaient capturer plus que des apparences superficielles, était, selon les mots du photographe Jeff Wall, un ‘ghetto photo’ de galeries, d’aficionados et de publications de niche. »
La percée
Aujourd’hui cependant, au-delà du postmodernisme, la photographie est devenue un support populaire pour diffuser leurs idées. D’autres cependant, principalement des photographes, remettent en question ce qu’est une image, laissant au reste d’entre nous le soin de lui donner une forme d’identité.
Voici un exemple pertinent. Il y a deux ans, l’œuvre Rhein II du plasticien Andreas Gursky s’est vendue 4,3 millions d’euros lors d’une vente aux enchères. Il s’agissait d’un nouveau record pour une photographie, celle d’un paysage vide et indéfini.
« Elle dit beaucoup de choses en utilisant les moyens les plus minimes, a-t-il un jour déclaré dans une interview. » Pour moi, c’est une image allégorique sur le sens de la vie et sur la façon dont les choses sont. « Artistiquement et financièrement, cela a montré la possibilité de recevoir positivement une photographie en tant qu’art.
Comprendre le métier
Néanmoins, il ne peut s’agir d’un effort rudimentaire, à moitié concocté. Bien que vous puissiez certainement prendre la philosophie toute faite de Marcel Duchamp et l’appliquer à cela, une œuvre séminale possède une qualité qui est » vraie » et devient donc beaucoup plus que sa partie constitutive.
Cette caractéristique véridique, quelle qu’elle soit, n’équivaut pas nécessairement à la quantité d’efforts investis dans la conception de l’œuvre, il n’a fallu qu’un après-midi à Pablo Picasso pour exécuter son chef-d’œuvre Le Rêve, mais nécessite un « mystère ».
« S’il y a un mystère dans mon œuvre, il s’agit de l’inconnaissable », comme l’a dit un jour l’artiste surréaliste René Magritte. « Je crois que le monde est un mystère, et que ce mystère ne peut être dit avec des mots. »
La meilleure façon de le comprendre est d’investir dans une photographie, qu’il s’agisse d’une œuvre d’art déterminée, un artiste l’a réalisée ou d’une image prise au sens propre, un tirage monochrome d’Henri Cartier-Bresson et de lui donner un sens par vous-même. Si vous dites que c’est de l’art, alors, conformément à la manière dont vous voyez le monde, c’est certainement tout ce que vous voulez qu’il soit.
Si vous obtenez la photo d’une galerie, assurez-vous d’engager des spécialistes, une entreprise qui peut fournir des services de déménagement d’art. Vous n’avez peut-être pas entièrement figuré si la photographie peut être considérée comme de l’art, spécifiquement par vous, mais son coût suggère néanmoins qu’il s’agit d’un objet de valeur.
