Le béton est un matériau à la fois solide et résistant. Cependant, en dépit de sa solidité, il n’est pas à l’abri des différentes agressions selon l’environnement dans lequel il se trouve.
Chocs, gel et dégel, usure, humidité… Ce sont autant de facteurs externes et internes qui peuvent provoquer des fissures, des imperfections ou encore des éclats de surface. Si ces situations se présentent, une réparation s’impose (ne serait-ce que pour redonner au béton son apparence initiale et son esthétique).
En effet, la réparation d’un béton exige une méthode précise et rigoureuse. Vous devez procéder par étape pour obtenir les résultats escomptés. Les détails dans les paragraphes qui suivent !
Étape 1 : avant toute réparation, établissez un diagnostic précis
Les principes et les méthodes de réparation du béton dépendent essentiellement de la nature de la dégradation. En d’autres termes, avant de choisir une quelconque technique de réparation, vous devez connaître la cause du problème. Pour ce faire, n’hésitez pas à demander l’avis d’un professionnel. En un coup d’œil, il sera en mesure de déterminer s’il s’agit d’une faille superficielle ou d’une dégradation plus grave.
Un béton détérioré résulte souvent de la dégradation des matériaux utilisés. Il faut en effet savoir que les cycles de gel et de dégel abîment le béton. Ils peuvent causer des fissures ou des dégradations. Les attaques chimiques, comme le CO2 et les bactéries, favorisent également le vieillissement du béton. Il en est de même pour les surcharges, les vibrations, ainsi que les tremblements de terre.
La dégradation du béton peut aussi venir de la corrosion des armatures. En réalité, les structures en béton sont constituées de béton et de barres d’acier. Les propriétés mécaniques de ces matériaux sont complémentaires. Un bon enrobage protège les armatures. Autrement, celles-ci subiront des agressions extérieures. Dans le cas d’une oxydation des armatures métalliques, utilisez un mortier de réparation fibré pour réparer rapidement votre ouvrage en béton.
Enfin, l’humidité accélère également la détérioration du béton. En effet, le béton est un matériau poreux. Il est souvent sujet à des problèmes d’infiltration d’eau.
Étape 2 : préparez la surface ou le support endommagé
Après le diagnostic de votre construction, il est temps de préparer la surface endommagée. La première chose à faire est de piquer la zone de béton détériorée. À l’aide d’un marteau piqueur ou d’un pic métallique, retirez les parties peu résistantes. Pour vous débarrasser des parties friables ou non adhérentes, procédez au brossage de la zone endommagée avec une brosse métallique. Une balayette vous aidera ensuite à venir à bout des poussières.
Pensez également à coffrer la partie à réparer, surtout si vous constatez d’importants éclats. Pour finir, humidifiez à refus la zone à réparer, et ce, la veille de la réparation.
Étape 3 : gâchez le mortier de réparation
Pour mener à bien cette étape, vous devez choisir entre un mortier de réparation fibré ou non. Disponible en sac, vous n’aurez plus qu’à suivre les indications inscrites sur l’emballage pour gâcher le mortier.
Le mortier de réparation fibré répond parfaitement à la norme française NF EN 1504. Il permet de réparer efficacement les fissures et les défauts superficiels. Vous pouvez aussi vous en servir pour réparer un béton endommagé par la corrosion des armatures métalliques.
Avec du ciment et du sable fin (comme le sable pour enduit), vous pouvez très bien réaliser vous-même votre mortier de réparation. Par contre, pensez à ajouter une solution de latex au mélange. Vous pouvez par exemple opter pour de la résine d’accrochage. Cette dernière conférera une bonne accroche au mortier.
Conseil : respectez scrupuleusement le dosage indiqué pour obtenir une consistance ferme. La règle est simple : 1 volume de ciment pour 2 volumes de sable et 1 volume de résine d’accrochage pour 2 volumes d’eau.
Étape 4 : appliquez la solution d’accrochage et le mortier
La première chose à faire est d’appliquer la barbotine. Il s’agit de la solution d’accrochage que vous avez préparée auparavant. Vous l’appliquerez sur le support à réparer avec un pinceau ou une brosse. La solution d’accrochage est indispensable pour faciliter l’adhésion des réparations.
Ensuite, avant que la barbotine ne sèche, pensez à appliquer le mortier de réparation sur la zone à rattraper. Pour ce faire, vous aurez besoin d’une truelle, à disposer sur la zone à réparer. À l’aide de cette truelle, appliquez le mortier en le serrant fortement. Faites aussi attention à l’épaisseur. Si nécessaire, vous pouvez le charger en épaisseur, puis lisser.
Dès lors que vous constatez que le mortier est suffisamment ferme et raide, vous pouvez passer à la finition. Avec une éponge, du polystyrène ou une taloche, talochez. Sur un nez-de-marche, réalisez l’enduit avec un fer à marche.
Étape 5 : les finitions
Il est assez fréquent qu’après la réparation du béton, la différence de couleur au niveau de la zone réparée et le reste se remarque à vue d’œil. Pour redonner de l’esthétique à la structure, la meilleure solution consiste à repeindre l’ensemble du béton. De cette façon, vous uniformisez votre structure. La réparation, quant à elle, sera totalement invisible.
Réparation de béton : que faire si les armatures sont abîmées ?
Il arrive que sous l’action du CO2, les armatures du béton subissent une corrosion. Le même phénomène peut aussi se produire en cas d’exposition à des agents agressifs, notamment à des sels de mer et à des chlorures. Pour y remédier, il faut remplacer le béton ainsi que les armatures infectées par un mortier de réparation. Vous pouvez aussi ajouter des armatures en renfort, puis remplacer le béton infecté par un nouveau mortier.
Une fois les armatures remises en état, appliquez un inhibiteur de corrosion. Cela empêchera l’humidité de s’attaquer à la solidité de votre béton.
Réparation de béton : que faire en cas de simples fissures ou d’effritement ?
En cas de fissure, de simples travaux de colmatage suffisent. En effet, il faudra injecter du mortier dans le béton fissuré. S’il s’agit d’un effritement, utilisez plutôt un mortier de protection à base de ciment.
Dans tous les cas, dès que vous constatez une détérioration, vous devez entamer les travaux de réparation qui s’imposent.